Aujourd’hui je vous parle d’Elise.
Elise est dans une démarche de réussir à perdre du poids. Objectif, s’alléger de 10 kg. Cela fait peut-être 25 ans qu’Elise a cet objectif et qu’il ne se passe pas grand-chose.
Pas de régime, non, ça c’était avant et elle sait où ça l’a menée. Tout le travail a été fait sur le plan de l’alimentation, de l’hygiène de vie et de la micronutrition depuis longtemps.
Intuitivement, elle sait que son surpoids la protège.
Pas accueillie à la naissance.
Longue période de couveuse, ses parents la voient / touchent pour la première fois 1 mois après sa naissance.
Nouvelles séparations liées au contexte professionnel.
Porter une maman maltraitée et en souffrance.
Pas tellement de chaleur émotionnelle quand elle aurait eu besoin de se sentir touchée, contenue…
Rien de grave, une vie plutôt normale et heureuse dans l’ensemble… avec des accidents de vie un peu comme tout le monde...
Les mots ont été posés dessus depuis longtemps, mais son corps et son système nerveux gardent la mémoire de ces « petits traumas du quotidien ».
Continuer à faire plaisir pour ne pas en rajouter aux autres.
Elle sait qu’elle est forte, intelligente, qu’elle va tenir quoi qu’il arrive, … on le lui a toujours dit.
Dans sa vie de femme, de mère, de professionnelle, elle ne laisse rien paraître. On ne se doute pas. Elle fait face, avance sur tous les fronts, est aimée, appréciée. Mais à l’intérieur, un vide immense la rattrape fréquemment.
De nombreux auteurs ont montré que le surpoids est souvent bien plus qu’une simple question de calories.
Dans son ouvrage « Maigrir sans régime », Jean-Philippe Zermati, nutritionniste et psychothérapeute spécialisé dans la régulation des comportements alimentaires, explore comment les émotions et les restrictions alimentaires influencent les comportements alimentaires. Il met en avant l’idée que le surpoids peut être lié à une réponse émotionnelle ou à un conflit intérieur.
Dans son livre « Maigrir, c’est dans la tête », le psychiatre et psychothérapeute Gérard Apfeldorfer se concentre lui aussi sur les comportements alimentaires et l’influence des émotions sur le poids. Il étudie comment le stress, l’anxiété ou la tristesse peuvent conduire au surpoids par des comportements compulsifs ou de réconfort.
Bien qu’il ne se concentre pas spécifiquement sur le surpoids, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik a beaucoup travaillé sur les liens entre trauma, résilience et comportement de compensation, y compris l’alimentation. Selon lui, certaines personnes utilisent la nourriture pour gérer des émotions ou des traumatismes, ce qui peut bien sûr conduire à un surpoids.
Ces thérapeutes comme tant d'autres proposent des approches inspirées de leurs pratiques pour accompagner cette problématique.
Pour Elise, mon accompagnement émotionnel lui a permis :
De prendre conscience de ses automatismes inconscients qui la faisait sur-réagir dans certains types de situations, et s’effacer, disparaître dans d’autres.
De récupérer suffisamment de sécurité et de confiance pour s’affirmer là où elle faisait plaisir.
De sentir ce vide se remplir de douceur et chaleur.
De se sentir touchée et accueillie au plus profond de sa chair.
Sur le plan du poids, elle en est déjà à -4kg, ce qui est une victoire en soi vu toutes ces années depuis lesquelles elle attendait cette tendance sans en faire non plus sa priorité. Ce qui est intéressant, c’est qu’elle n’a rien changé à sa façon de s’alimenter, elle n’a pas commencé à faire plus de sport qu’elle n'en faisait déjà, elle n’a pas pris de compléments nouveaux à visé de détox ou de perte de poids.
En revanche, elle peut plus facilement écouter sa faim et sa non-faim, jeûner sur un repas ou 2 quand elle n’a pas faim sans se sentir fragilisée émotionnellement, considérer son alimentation sur le plan physique et physiologique plutôt que sur le plan émotionnel. Par exemple si elle a envie de fromage et qu’elle a peu mangé de protéines et de gras, c’est ok. Si en revanche elle a déjà des apports suffisants sur ces plans, elle peut le regarder sur la table sans y toucher et sans que ce soit une épreuve pour elle.
C’est pour ça que mes accompagnements émotionnels même en collectif comportent des séances individuelles.
- Le groupe pour comprendre ensemble, porter la transformation, renforcer la motivation.
- L’individuel pour que votre corps vive l’expérience de l’accueil inconditionnel.
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